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Vieillissement et image du corps : des influences mutuelles

1. Personne âgée et vieillissement
1.1. Définitions

Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une personne est dite « âgée » lorsque son âge est supérieur à 60 ans. D’un point de vue biologique, l’OMS décrit le vieillissement comme « le produit de l’accumulation d’un vaste éventail de dommages moléculaires et cellulaires au fil du temps » (Organisation Mondiale de la Santé, 20241Organisation Mondiale de la Santé. (2024). Vieillissement et santé. Consulté le 22 novembre 2024 sur who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ageing-and-health). Ces dommages, en plus d’entraîner une perte des capacités motrices et cognitives, augmentent le risque de maladies. L’OMS rappelle cependant que le vieillissement n’est pas linéaire et que d’importantes différences inter-individuelles existent ; en effet, il n’y a pas une, mais plusieurs façons de vieillir. Les travaux de Rowe et Khan (19872Rowe, J. W., et Kahn, R. L. (1987). Human Aging: Usual and Successful. Science, 237(4811), 143–149. doi.org/10.1126/science.3299702) ont permis de distinguer trois types de vieillissement, à savoir le vieillissement usuel, le vieillissement réussi et le vieillissement pathologique. S’accompagnant de morbidités chroniques qui entravent la qualité de vie et l’autonomie du sujet, le vieillissement pathologique entraîne un handicap qui favorise l’apparition de pathologies aiguës (Jeandel, 20053Jeandel, C. (2005). Les différents parcours du vieillissement. Les Tribunes de la santé, 2(7), 25–35. doi.org/10.3917/seve.007.35 ; Tison, 2023, p. 454Tison, P. (2023). Psychologie du vieillissement en 40 notions. Dunod.). Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, rentrent dans le champ du vieillissement pathologique. S’agissant du type de vieillissement essentiellement présent dans notre clinique, nous tenterons d’illustrer la façon dont les singularités de l’image du corps chez la personne âgée peuvent être majorées dans le vieillissement pathologique.

1.2. Identification des singularités de l’image du corps dans le vieillissement

Trois dimensions corporelles sont affectées dans le vieillissement, à savoir les dimensions physiques, psychologiques et sociales (Öberg, 19965Öberg, P. (1996). The Absent Body – A Social Gerontological Paradox. Ageing and Society, 16(6), 701–719. doi.org/10.1017/S0144686X00020055). Feillet (2012, p. 1096Feillet, R. (2012). 3. Le corps dans « tous ses états ». Dans Corps, vieillissement et identité : entre préservation et présentation de soi : Place des activités physiques et sportives (p. 105–168). Érès.) aborde chacune de ces dimensions sous les termes de corps senti, de corps idéal, et de corps vu par les autres. En outre, trois pertes principales endeuillent l’image du corps chez la personne âgée : la perte de la fonctionnalité du corps, la perte du corps d’avant et la perte du statut social (Ancet, 20187Ancet, P. (2018). Identité narrative, déprise et vécu du vieillissement. Gérontologie et société, 40(155), 45–57. doi.org/10.3917/gs1.155.0045 ; Brohm, 20178Brohm, J. M. (2017). Métapsychologie de la corporéité. Dans Ontologies du corps (p. 381–450). Presses universitaires de Paris Nanterre. doi.org/10.4000/books.pupo.7136 ; Bruyère et al., 20159Bruyère, F., Delavenne, N., et Fernandez, L. (2015). Fiche 2. Estime de soi et image du corps chez des personnes âgées en ehpad. Dans Fernandez, L. et Bonnet, A. (dir.), Psychologie clinique du vieillissement (p. 21–37). In Press. doi.org/10.3917/pres.ferna.2015.01.0022 ; Lefèvre, 202310Lefèvre, C. (2023). Le vieillissement psychomoteur et l’approche thérapeutique en gérontopsychomotricité. Dans Brandily, A. (dir.), Psychomotricité et sujet âgé : Place du corps dans le vieillissement (p. 27–50). In Press. doi.org/10.3917/pres.brand.2023.01.0028 ; Le Gouès, 200811Le Gouès, G. (2008). Image de soi et vieillissement. Dans Bloch, D., Heilbrunn, B., et Le Gouès, G. (dir.), Les représentations du corps vieux (p. 47–68). Presses Universitaires de France. ; Morin, 202312Morin, B. (2023). Chapitre 6. Corps et représentations en gériatrie. Dans Brandily, A. (dir.), Psychomotricité et sujet âgé : Place du corps dans le vieillissement (p. 105–124). In Press. doi.org/10.3917/pres.brand.2023.01.0106). Nous explorerons la manière dont les pertes vécues par la personne âgée s’inscrivent au sein de ces trois dimensions.

La relation entre l’image du corps et le vieillissement est souvent traitée de façon unidirectionnelle. De nombreuses publications abordent les répercussions du vieillissement sur l’image du corps, mais peu d’entre elles appréhendent l’influence de l’image du corps sur le vieillissement. Ainsi, nous nous interrogeons sur une potentielle causalité ; une image du corps négative contribuerait-elle, du moins en partie, à une évolution « pathologique » du vieillissement ? Nous tenterons de démontrer comment une image du corps négative peut d’autant plus précipiter la perte des capacités fonctionnelles de la personne âgée institutionnalisée.

2. Une successions de deuils
2.1. Physique : deuil de la fonctionnalité du corps (corps senti)

En vieillissant, le corps fait l’expérience d’atteintes physiologiques qui entraînent une réduction des réserves adaptatives et altèrent les fonctions de certains organes (De Jaeger et Cherin, 201113De Jaeger, C., et Cherin, P. (2011). Les théories du vieillissement. Médecine & Longévité, 3(4),155–174. doi.org/10.1016/j.mlong.2011.10.001 ; Tison, 2023, p. 45). De par cette diminution de la fonctionnalité du corps, impactant notamment sa mobilité et sa force, et pouvant entraîner des douleurs chroniques ainsi qu’une altération des compétences mnésiques et cognitives (Domenichiello et Ramsden, 201914Domenichiello, A. F., et Ramsden, C. E. (2019). The silent epidemic of chronic pain in older adults. Progress in neuro-psychopharmacology & biological psychiatry, 93, 284–290. doi.org/10.1016/j.pnpbp.2019.04.006), la personne âgée est plus enclin à faire l’expérience d’affects dépressifs et de représentations négatives de son corps. La douleur se répercute sur l’image du corps, car elle engendre un surinvestissement de la zone douloureuse ; le vécu d’un corps unifié s’en retrouve altéré, car seule cette zone douloureuse semble exister (Cocaign, 2023, p. 18615Cocaign, V. (2023). Chapitre 7. Et si la reliaison des corps en relaxation apaisait la souffrance en fin de vie ? Dans Juillard, A. (dir.), Psychomotricité et relaxation(s) (p. 177–204). In Press. doi.org/10.3917/pres.juill.2023.01.0178). Notons qu’au cours du vieillissement, l’image du corps est davantage impactée par l’altération fonctionnelle du corps, plutôt que par l’altération de l’apparence du corps (Knight, 2012, p. 114-11516Knight, T. (2012). Body Image among Older Adults. Dans Cash, T. F. (dir.), Encyclopedia of Body Image and Human Appearence (p. 114–119). Academic Press. ; Lefèvre, 2023 ; Roy et Payette, 201217Roy, M., et Payette, H. (2012). The body image construct among Western seniors: a systematic review of the literature. Archives of gerontology and geriatrics, 55(3), 505–521. doi.org/10.1016/j.archger.2012.04.007).

2.2. Psychologique : deuil du corps d’avant (corps idéal)

Ces changements corporels, associés au sentiment de perte de la fonctionnalité du corps, altèrent l’identité du sujet (Ancet, 2018) et peuvent entraîner l’expérience de deuil du « corps d’avant ». L’étude de Clarke et al. (200818Clarke, L. H., Griffin, M., et PACC Research Team (2008). Failing bodies: body image and multiple chronic conditions in later life. Qualitative health research, 18(8), 1084–1095. doi.org/10.1177/1049732308320113) souligne, dans le discours de patients âgés atteints de maladies chroniques, la récurrence de l’insatisfaction corporelle liée au poids et à l’apparence du corps, clivant davantage le corps d’avant au corps de maintenant. De plus, l’image spéculaire, confrontant la personne âgée à la réalité de son corps physique, peut peindre une représentation inexacte de son identité et ternir son image du corps (Clarke et al., 2008 ; Knight, 2012, p. 117).

Dans une conception psychanalytique, Morin (2023, p. 106) stipule que les atteintes liées au vieillissement sont vécues comme des atteintes narcissiques. Suite aux changements corporels constatés, le sujet doit être capable de former de nouvelles représentations pour protéger l’intégrité de son image corporelle. Le Gouès (2008, p. 56) postule que « ce corps qui vieillit oblige l’appareil psychique à intégrer le changement. Or, l’appareil psychique engage cette transformation avec des moyens souvent inférieurs aux précédents. » Par conséquent, l’image du corps se clive ; endeuillée par la perte fonctionnelle du corps, elle trouve un refuge identitaire dans l’image du corps d’avant (Morin, 2023, p. 120-121). Consciente de ses limitations, la personne âgée utiliserait l’image de la personne jeune qu’elle a été pour valoriser son image actuelle. Feillet (2012, p. 116-117) précise en effet que « dans le rapport à la dépendance, ce clivage est une nécessité, il protège contre la destruction de l’intégralité de la personne. … Une image du corps narcissisante permet de dépasser le handicap. » Elle est ainsi tiraillée dans une temporalité duelle, entre le passé et le présent.

2.3. Social : deuil du statut (corps vu par les autres)

Goffman, cité par Öberg (2003, p. 10519Öberg, P. (2003). Images versus experience of the aging body. Dans Faircloth, C. A. (dir.), Aging Bodies. Images and Everyday Experience (p. 103–139). AltaMira.), définit l’identité sociale comme « l’image de nous-même reconnue au travers des interactions sociales ». L’image du corps se construisant en partie sur la base d’expériences interpersonnelles et du regard des autres (Feillet, 2012, p. 114), nous pouvons supposer que l’identité sociale en influence certains de ses aspects. La sénescence et ses altérations corporelles, psychiques, et cognitives sont aux antipodes des idéaux sociaux, idéaux qui prônent la jeunesse et l’indépendance, synonymes de santé, de beauté et de bien-être. Les médias jouent un rôle primordial dans le développement de ces idéaux (Knight, 2012, p. 116), impactant ipso facto l’image du corps que nous renvoyons aux autres.

Aux yeux d’autrui, la personne âgée est souvent appréhendée comme une entité figée dans le temps, un individu ayant « toujours été vieux » (Öberg, 2003, p. 105). En effet, il peut être difficile d’imaginer un corps dépendant et usé par le temps, ou par la maladie, comme ayant pu être actif, énergique et engagé dans son environnement. Le corps « vieux » devient ainsi l’identité sociale de la personne, elle est entrevue comme telle par autrui. Son statut s’en retrouve donc modifié ; elle ne fait plus partie des « actifs » de la société. Par conséquent, elle peut être victime d’âgisme, qui est une forme de discrimination envers les personnes âgées. L’âgisme, très présent dans les sociétés occidentales, contribue à l’émergence d’un sentiment de dévalorisation et d’une atteinte de l’estime de soi chez la personne âgée, ce qui participe au développement d’une image du corps négative (Adam et al, 201320Adam, S., Joubert, S., et Missotten, P. (2013). L’âgisme et le jeunisme : conséquences trop méconnues par les cliniciens et chercheurs ! Revue de neuropsychologie, 5(1), 4–8. doi.org/10.1684/nrp.2013.0248 ; Bergman, 202221Bergman, Y. S. (2022). Ageism and Psychological Distress in Older Adults: The Moderating Role of Self-Esteem and Body Image. Journal of applied gerontology : the official journal of the Southern Gerontological Society, 41(3), 836–841. doi.org/10.1177/07334648211009658). Nous pouvons imaginer la manière dont cette identité de personne « vieille » est majorée en institution : la personne âgée institutionnalisée devenant dépendante, elle peut se vivre comme étant un fardeau pour autrui, notamment pour le personnel soignant et pour ses proches, ce qui l’amène à davantage dévaloriser son corps, ses compétences, et à renforcer son sentiment de ne « plus servir à rien » (Bruyère et al., 2015, p. 23).

Les personnes âgées atteintes de maladies chroniques dont l’expression altère leur apparence physique ont davantage le sentiment de ne plus être attrayantes pour les autres (Clarke et al., 2008). Dans le cas d’un veuvage ou d’un divorce, il est ainsi difficile pour une personne âgée de rechercher et d’entamer une relation intime ; non seulement le sentiment qu’elle porte à son apparence peut la décourager, mais la société ne voit pas cela d’un bon œil (Langevin, 202422Langevin, L. (2024). Le droit à l’expression sexuelle chez les personnes âgées vivant en milieu d’hébergement : comment concilier le consentement et les troubles neurocognitifs ? Canadian Journal of Law and Society / Revue Canadienne Droit et Société, 39(1), 132–153. doi.org/10.1017/cls.2023.32). Le droit à la sexualité chez la personne âgée est un tabou, faisant perdre à cette dernière son statut, aux yeux des autres, d’incarnation d’un être sexuel et sexué. Les personnes âgées qui ne sont pas engagées dans une relation intime auraient d’ailleurs une image du corps plus négative (Lin et al., 202323Lin, Y., Xu, N., et Zhang, B. (2023). Body image and hopelessness in older adults: The intervening roles of aging self-stereotypes and marital status. PsyCh journal, 12(5), 727–734. doi.org/10.1002/pchj.666).

3. Quid de l’impact de l’image du corps sur le vieillissement ?
3.1. Physique : altérations des compétences motrices

L’étude de Farias et al. (201824Farias, R. R., Martins, R. B., Ulrich, V., Kanan, J. H. C., da Silva, I. G., et Resende, T. L. (2018). Body image satisfaction, sociodemographic, functional and clinical aspects of community-dwelling older adults. Dementia & neuropsychologia, 12(3), 306–313. doi.org/10.1590/1980-57642018dn12-030012) souligne que les personnes âgées qui ont une image négative de leur corps s’engagent moins dans des activités physiques. Si la personne âgée vit son corps comme fragile ou peu fonctionnel, nous pouvons émettre l’hypothèse qu’elle est plus réticente à se mouvoir par peur de se faire mal, de chuter (Ribadier et Sainjeon-Cailliet, 201125Ribadier, A., et Sainjeon-Cailliet, S. (2011). Identité et chute de la personne âgée. Dans Personne, M. (dir.), Protéger et construire l’identité de la personne âgée (p. 49–60). Érès. doi.org/10.3917/eres.perso.2011.01.0049), ou peut-être même par peur d’être jugée par les autres. Comme la sédentarité majore la perte de masse musculaire et la perte de mobilité chez la personne âgée (Garcia Meneguci et al., 202126Garcia Meneguci, C. A., Meneguci, J., Sasaki, J. E., Tribess, S., et Júnior, J. S. V. (2021). Physical activity, sedentary behavior and functionality in older adults: A cross-sectional path analysis. PloS one, 16(1), e0246275. doi.org/10.1371/journal.pone.0246275 ; Mo et al., 202327Mo, Y., Zhou, Y., Chan, H., Evans, C., et Maddocks, M. (2023). The association between sedentary behaviour and sarcopenia in older adults: a systematic review and meta-analysis. BMC geriatrics, 23(1), 877. doi.org/10.1186/s12877-023-04489-7), nous pouvons supposer que moins la personne âgée s’engage dans des activités, plus il sera difficile pour elle de se mouvoir, plus son image du corps sera négative. Comme une image du corps négative affecte la capacité à apprendre et à réaliser des mouvements (Bek et al., 202428Bek, J., Sabiston, C. M., Thibodeau, D. E., et Welsh, T. N. (2024). Gender-specific effects of self-objectification on visuomotor adaptation and learning. Body image, 51, 101795. Advance online publication. doi.org/10.1016/j.bodyim.2024.101795), un cercle vicieux est susceptible de s’installer. Les conséquences de la sédentarité s’étendent au-delà de la sphère motrice, car elle augmente par ailleurs le risque de développer un trouble neurocognitif ou un trouble dépressif (Li et al., 202429Li, Q., Zhao, Z., Yang, C., Chen, Z., et Yin, W. (2024). Sedentary Behavior and Risk of Depression in Older Adults: A Systematic Meta-Analysis. Iranian journal of public health, 53(2), 293–304. doi.org/10.18502/ijph.v53i2.14914 ; Raichlen et al., 202330Raichlen, D. A., Aslan, D. H., Sayre, M. K., Bharadwaj, P. K., Ally, M., Maltagliati, S., Lai, M. H. C., Wilcox, R. R., Klimentidis, Y. C., et Alexander, G. E. (2023). Sedentary Behavior and Incident Dementia Among Older Adults. JAMA, 330(10), 934–940. doi.org/10.1001/jama.2023.15231).

3.2. Psychologique : faible estime de soi et majoration des symptômes dépressifs

Une image du corps insatisfaisante serait associée à une faible estime de soi et à un risque majoré de symptômes dépressifs chez la personne âgée (Alaphilippe et Bailly, 201431Alaphilippe, D., et Bailly, N. (2014). Chapitre 5. Estime de soi et vieillissement. Dans Psychologie de l’adulte âgé (p. 87–102). De Boeck Supérieur. ; Baker et Gringart, 200932Baker, L., et Gringart, E. (2009). Body image and self-esteem in older adulthood. Ageing and Society, 29(6), 977–995. doi.org/10.1017/S0144686X09008721). Les personnes âgées ayant une représentation négative de leur corps seraient plus susceptibles de ressentir du désespoir, c’est-à-dire une perception négative du futur, qui est une caractéristique que nous retrouvons dans le syndrome dépressif. Ce sentiment a des répercussions sur le fonctionnement global de la personne âgée et se répercute notamment sur les sphères cognitives et psychosociales, augmentant non seulement le risque de développer un trouble neurocognitif, mais aussi le risque de décès (Lin et al., 2023 ; Morimoto et al., 201433Morimoto, S. S., Kanellopoulos, D., et Alexopoulos, G. S. (2014). Cognitive Impairment in Depressed Older Adults: Implications for Prognosis and Treatment. Psychiatric annals, 44(3), 138–142. doi.org/10.3928/00485713-20140306-05 ; Rocha et Terra, 201434Rocha, L., et Terra, N. (2014). Imagem corporal em idosos: uma revisão. Scientia Medica, 23(4), 255–261. doi.org/10.15448/1980-6108.2013.4.15357 ; Yan et al., 202435Yan, Y., Xiang, H., Wang, M., Wei, J., Fan, H., Du, Y., Tao, Y., Dou, Y., Ma, Y., Yang, X., et Ma, X. (2024). Effects of depression and cognitive impairment on increased risks of incident dementia: a prospective study from three elderly cohorts. Translational psychiatry, 14(1), 427. doi.org/10.1038/s41398-024-03125-1). Nous pouvons supposer que l’isolement social, qui peut être associé à la dépression (Elmer et Stadtfeld, 202036Elmer, T., et Stadtfeld, C. (2020). Depressive symptoms are associated with social isolation in face- to-face interaction networks. Scientific reports, 10(1), 1444. doi.org/10.1038/s41598-020-58297-9), a des conséquences d’autant plus négatives chez la personne âgée : s’investissant moins dans son environnement, le déclin de ses compétences cognitives, motrices et sociales pourrait s’accélérer.

3.3. Social : augmentation du repli

Selon Rowe et Kahn (1997)37Rowe, J. W., et Kahn, R. L. (1997). Successful aging. The Gerontologist, 37(4), 433–440. doi.org/10.1093/geront/37.4.433, le fait d’entretenir des liens sociaux est un facteur de longévité. C’est ce que confirme l’étude de Wang et al. (202338Wang, Z., Zheng, Y., Ruan, H., Li, L., Duan, L., et He, S. (2023). Association between social activity frequency and overall survival in older people: results from the Chinese Longitudinal Healthy Longevity Survey (CLHLS). Journal of epidemiology and community health, 77(5), 277–284. doi.org/10.1136/jech-2022-219791) qui associe la fréquence des interactions sociales à une augmentation de la longévité chez les personnes âgées.

Seulement, les personnes âgées qui ont une perception négative de leur corps s’engagent moins les activités sociales et ont tendance à se replier sur elles-mêmes (Sabik, 2016), ce qui peut s’avérer délétère pour leur santé. Nous pouvons imaginer que cela est d’autant plus vrai pour les personnes âgées institutionnalisées qui sont essouchées de leur cercle social ; la fréquence de leurs interactions s’appauvrit si elles ne sont pas stimulées. La méta-analyse de Vila (202139Vila, J. (2021). Social Support and Longevity: Meta-Analysis-Based Evidence and Psychobiological Mechanisms. Frontiers in psychology, 12, 717164. doi.org/10.3389/fpsyg.2021.717164) met en avant trois systèmes neurobiologiques qui sont réactifs au soutien social et émotionnel : le système nerveux autonome, le système neuroendocrinien et le système immunitaire. L’isolement, la solitude et les interactions sociales négatives peuvent se répercuter sur ces trois systèmes et augmenter l’activité cardiovasculaire, le taux de cortisol et la réponse inflammatoire de l’organisme. Le risque de maladies, notamment cardiovasculaires et neurocognitives, devient plus élevé (Lin et al., 2023 ; Luchetti et al., 202440Luchetti, M., Aschwanden, D., Sesker, A. A., Zhu, X., O’Súilleabháin, P. S., Stephan, Y., Terracciano, A., et Sutin, A. R. (2024). A Meta-analysis of Loneliness and Risk of Dementia using Longitudinal Data from >600,000 Individuals. Nature. Mental health, 2(11), 1350–1361. doi.org/10.1038/s44220-024-00328-9).

4. L’image du corps dans les troubles neurocognitifs majeurs
4.1. La maladie de type Alzheimer

Les troubles neurocognitifs majeurs, autrefois appelés « démences », se réfèrent à « une réduction acquise, significative et évolutive des capacités dans un ou plusieurs domaines cognitifs, suffisamment importante pour ne plus être capable d’effectuer seul les activités de la vie quotidienne (perte d’autonomie) » (Haute Autorité de Santé, 201841Haute Autorité de Santé. (2018). Troubles cognitifs et troubles neurocognitifs. Patients présentant un trouble neurocognitif associé à la maladie d’Alzheimer ou à une maladie apparentée. Consulté le 15 mars 2025 sur has-sante.fr). La maladie de type Alzheimer est le trouble neurocognitif le plus fréquent, représentant environ 60 % des troubles neurocognitifs. Apparaissant le plus souvent après 65 ans, cette maladie neurodégénérative est caractérisée par l’accumulation extra-neuronale de plaques amyloïdes et l’accumulation intra-neuronale de protéine Tau. Ces accumulations conduisent à la mort des neurones et des synapses, entraînant une atrophie cérébrale. Les troubles du stockage en mémoire, premiers signes de la maladie, impliquent une amnésie antérograde qui empêche d’engrammer de nouveaux souvenirs. La mémoire procédurale, associée aux savoir-faire, est cependant préservée. Progressivement, des troubles exécutifs, praxiques, phasiques et gnosiques s’installent et s’aggravent au fil du temps. (Tison, 2023, p. 212-213). La maladie de type Alzheimer entraîne des particularités au niveau de l’image du corps qui peuvent s’ajouter aux problématiques liées au vieillissement citées en amont.

4.2. Perte des limites corporelles et identitaires

La clinique relative à l’image du corps dans la maladie d’Alzheimer a davantage été décrite par les psychanalystes. Elle se caractérise notamment par la perte de limites corporelles et identitaires, pouvant se manifester par une confusion entre ce qui intérieur et extérieur au corps, et ce qui relève de l’identité de soi et de l’identité de l’autre (Bergeret-Amselek, 2018, p. 36442Bergeret-Amselek, C. (2018). Et si Alzheimer(s) et autisme(s) avaient un lien ? Enjeux et perspectives. Et si Alzheimer(s) et Autisme(s) avaient un lien ? (p. 345–387). Érès. doi.org/10.3917/eres.berge.2018.01.0345 ; Montani et Ruffiot, 200943Montani, C., et Ruffiot, M. (2009). L’image du corps à l’épreuve de la démence. Cliniques méditerranéennes, 9(1), 103–116. doi.org/10.3917/cm.079.0103). Gardey (200344Gardey, A. M. (2003). L’atteinte des repères et des limites identitaires dans la démence sénile. Annales Médico-Psychologiques, Revue Psychiatrique, 161(3), 197–202. doi.org/10.1016/s0003-4487(03)00010-6) met en avant cinq indicateurs relatifs à cette perte de limites : l’indifférenciation progressive représentation/perception, la confusion des règnes (p. ex., animal et humain) et des contenus identitaires, la labilité des identifications sexuelles, l’angoisse corrélée à une image du corps instable et non unifiée, ainsi que la relation d’objet régressive. Le patient Alzheimer peut par exemple se vivre comme étant à la fois lui-même à l’âge adulte, lui-même plus jeune, ou comme étant son propre parent ou son propre enfant. Cette perte de limites corporelles et identitaires est corrélée à la perte de repères spatio-temporels, renvoyant à la question de la temporalité associée à l’image du corps. Le sentiment de continuité d’existence est atteint, car l’existence du patient Alzheimer devient parcellaire, tant au niveau psychique que corporel.

4.3. Une montée d’angoisses : morcellement et vidage

La perte des limites corporelles, identitaires et de la continuité d’existence entraîne une perte de la représentation du corps et du sentiment de soi (Tison, 2023, p. 253), compromettant le sentiment d’unité corporelle et s’apparentant à une angoisse de morcellement. À cela s’associe une angoisse de vidage, correspondant à la prise de conscience de la fuite du psychisme qui se « vide », qui quitte le corps, via une enveloppe corporelle trouée. Elle serait représentée par des dessins de personnages au tronc qui n’est pas fermé, témoignant de l’ouverture de l’enveloppe psychique (Montani et Ruffiot, 2009). Ces angoisses qui refont surface ne sont pas sans rappeler les angoisses archaïques mentionnées par Pireyre dans les composantes de l’image du corps. Nous pouvons nous demander si la fuite du psychisme, ainsi que l’absence de limites corporelles et identitaires, rappellant la période de pré-individuation du bébé, peuvent faire remonter des angoisses primaires.

 

Cet article est tiré de mon mémoire de fin d’étude : « Être en corps présent – Nourrir l’image du corps par la médiation yoga en psychomotricité au sein d’Unités de Soins de Longue Durée ».
Noémie Christensen (2025)

Bibliographie

  • 1
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