Vous êtes psychomotricien⸱ne D.E., et vous souhaitez ouvrir votre propre cabinet de psychomotricité en libéral, mais vous ne savez pas par où commencer ? Vous êtes au bon endroit.
Cet article a pour but d’être le plus simple et le plus concis possible pour que vous puissiez avoir un aperçu des différentes étapes à réaliser avant votre installation.
1. Business plan
- Rechercher les psychomotricien⸱nes exerçant aux alentours ; quels sont leurs tarifs ? Leurs horaires ? Leurs prestations ? Ont-ils des populations privilégiées ?
- Établir un budget prévisionnel ; quelles seront, grosso modo, vos entrées et vos sorties d’argent ? Pensez à l’investissement initial (p. ex., équipement informatique, matériel pour les séances), aux dépenses récurrentes (p. ex., loyer, charges sociales, assurances), au prix de vos séances et au nombre de consultations par mois, etc.
Bon à savoir : l’Association Française des Psychomotriciens Libéraux (AFPL) propose, pour ses adhérents, des partenariats, des ressources et des documents facilitant l’installation en libéral, dont un fichier de budget prévisionnel détaillé.
2. Administratif
- Demander son numéro RPPS auprès de l’ARS de sa région, via le portail eRPPS.
- Créer son entreprise via le guichet unique INPI. Différents choix de statuts sont possibles en fonction de votre situation. Pour un entrepreneur seul, la création d’une entreprise individuelle ou d’une microentreprise sont les deux options les plus sollicitées. Des aides financières, comme l’ACRE, peuvent vous être accordées.
- Créer son espace URSSAF via le service auto-entrepreneur suite à la réception d’un courrier confirmant l’enregistrement de l’entreprise.
- Demander sa carte e-CPS via le portail Ma Carte. Cette carte peut vous être utile pour vous connecter à divers services de santé.
3. Pré-exercice
- Trouver un local qui est conforme aux normes PMR. Rapprochez-vous de la mairie de votre commune ou des maisons de santé avoisinantes pour leur demander si un local est disponible.
- Souscrire à une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) et une assurance pour le local. Pour rappel, ces deux assurances sont obligatoires.
- Ouvrir un compte bancaire séparé. La réglementation oblige à ce qu’un compte bancaire séparé soit ouvert si votre CA dépasse 10 000 euros sur deux années consécutives. Autant anticiper ! Ce compte devra faire apparaître la mention « EI » ou « Entreprise Individuelle » avant ou après votre nom. Vous pouvez vous tourner vers des banques traditionnelles ou en ligne, comme Sumeria, N26, Hello Bank, etc.
- Créer une adresse de messagerie MSSANTE grâce à votre carte e-CPS. Vous pouvez utiliser gratuitement la messagerie Mailiz, proposée par les Ordres de Santé. Cette messagerie vous permet d’échanger de façon sécurisée avec les professionnels de santé, garantissant ainsi la confidentialité des données médicales de vos patients.
- Souscrire à un logiciel d’aide à la gestion du cabinet. Cela facilite la prise de rendez-vous, la facturation et la comptabilité de votre cabinet. De nombreuses solutions existent ; pour mon cabinet, j’utilise la plateforme Perfactive.
Bon à savoir : Perfactive est conforme aux normes RGPD et HDS, respectant ainsi la sécurité des données médicales de vos patients (une obligation pour les professionnels de santé). Pour vous aider à gérer votre cabinet, c’est une solution complète, ergonomique, et plus abordable que ses concurrents. Vous pouvez bénéficier d’une réduction sur votre abonnement en suivant mon lien de parrainage ici.
4. Étapes finales
- Respecter les normes d’affichage et de sécurité ; afficher vos tarifs en salle d’attente, ainsi que les mentions relatives à la gestion des données patient (RGPD), un plan d’évacuation, et les numéros d’urgence, investir dans un extincteur et un système d’alarme incendie.
- Acheter le matériel nécessaire à l’exercice de la psychomotricité ; tests standardisés (p. ex., NP-MOT, MABC-2 ou 3, NEPSY-II, etc.), matériel de séance (p. ex., accessoires pour parcours moteur, ballons, balles sensorielles, jeux de société, loisirs créatifs, etc.), matériel informatique (p. ex., ordinateur, imprimante, plastifieuse, solution de paiement par carte type Zettle, téléphone pro, etc.) et ameublement (p. ex., chaises, bureau, rangements, etc.).
- Adhérer à des associations ; en plus de vous donner une visibilité, cela vous permet de commencer à développer votre réseau. Pensez aux associations de psychomotriciens ou aux communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) de votre département, ainsi qu’aux associations nationales comme l’AFPL, l’AFEPP, etc.
- Communiquer sur son installation ; attention, il est interdit de faire de la publicité. Pour communiquer sur votre installation, restez factuel (p. ex., adresse du lieu de consultation, horaires, contact, éventuellement une présentation de la psychomotricité en général, etc.). Vous pouvez vous adresser aux réseaux de professionnels environnants (p. ex., associations, structures de soins, médecins et professionnels de santé libéraux, etc.), ainsi qu’aux services municipaux.
- Créer des supports de communication comme des cartes de visite et une plaque professionnelle.
- Créer une présence en ligne ; a minima, référencez votre entreprise avec Solocal et Google Business. La création d’un site web est aussi un excellent moyen d’être référencé dans les moteurs de recherche, en plus de vous permettre de préciser davantage votre fonctionnement, vos spécialités, et d’ajouter une touche plus personnelle à votre cabinet. De nombreuses plateformes facilitent la création d’un site web, comme WordPress (.com ou .org), Squarespace, Wix, HubSpot, Canva, etc.